Cancer colorectal, les avantages du dépistage
Plus le dépistage du cancer de l’intestin est précoce, plus grande est la chance de survie des patients atteints. En effet, comme c’est le cas en Belgique, tous les deux ans, grand nombre de citoyens sont invités à participer au dépistage du cancer colorectal. Cette pratique a comme objectif la réduction de la mortalité liée à cette maladie. S’attaquant au gros intestin, le cancer colorectal, est l’un des cancers le plus courants chez les hommes après celui de la prostate et des poumons. Chez les femmes, il est classé en deuxième rang après le cancer du sein.
Durant les premières années, la tumeur se développe de manière lente et souvent inaperçue. Bien qu’il existe des tests de dépistage rapide et indolore, très peu de citoyens participent à ce type de dépistage.
Le test iFOB
L’Immunological Faecal Occult Blood test plus connu sous le nom officiel iFOBT, est un test immunologique qui permet de rechercher de traces de sang invisibles à l’œil nu dans les selles. Disponible en pharmacie sous forme d’un kit complet, il dispose d’un petit tube pour le prélèvement dans les selles et d’une tige dont l’extrémité est striée qui ressemble à un bâton de mascara. Une fois le prélèvement effectué, le tube doit être bien fermé avant de l’envoyer au labo.
Si l’analyse détecte une présence de sang dans les selles, cela indique parfois le développement d’un cancer colorectal. Dans d’autres cas, le sang explique aussi la formation d’un ou plusieurs polypes sur la paroi du gros intestin. Qui plus est, ces excroissances qui, souvent bénignes au départ, peuvent évoluer au fil du temps en cancer de l’intestin.
Étant très sensible, le test iFOB peut être positif à la moindre trace de sang. C’est d’ailleurs pour ça que ce test n’est pas conseillé aux personnes présentant des traces visibles de sang dans les selles comme le cas d’hémorroïdes. Toutefois, un test iFOB positif n’est pas forcément un signe de cancer colorectal. Par ailleurs, les patients testés positifs aux tests iFOB sont invités à réaliser une coloscopie qui permet d’enlever les polypes.
La coloscopie, indolore et sans risque
La coloscopie se fait sous anesthésie légère. Sous l’effet de la sédation, le patient ne sent aucune douleur. Cet examen ne présente quasiment pas de risque. En outre c’est la préparation à l’examen qui constitue la phase la plus gênante. En effet, les patients sont soumis à un régime très strict, deux à trois jours avant la coloscopie.
Ils sont obligés de boire environ deux litres d’une préparation laxative, la veille et le jour de l’examen. Ceci afin de faire une vidange de l’intestin, de telle sorte que le médecin ait une bonne vision de la paroi intestinale. Si vous avez du sang visible dans les selles, le test iFOB est inutile. Il est plutôt conseillé d’en discuter avec votre médecin qui peut vous prescrire une coloscopie.